rfla2016:compterendus

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RFLA'16: Compte-rendu des discussions

Cette page est en cours de rédaction! Ne vous attendez pas à y trouver des informations fiables et définitives!

Cette page propose un compte-rendu très succinct des discussions du second jour des RFLA'2016. Cela permet de se faire une idée des sujets qui ont été abordés, mais ne constitue pas un PV complet. Si vous avez des questions sur ces discussions, merci de contacter rfla2016@lescheminsdetraverse.net.

Dans ces comptes rendus, les abréviations suivantes seront utilisées:

  • BM: Barbara Minder
  • CR: Charles Rouaud
  • MA: Matthieu Amiguet
  • SS: Sébastien Schiesser
  • OB: Olivier Bélanger

Interaction homme-machine

En ouverture, CR fait une brève présentation des techniques de captation de mouvements de la langue qu'il a développées. 3 Brevets. Applications possibles: grand public (commande vocale… mais sans la voix!), médical, musique, … À suivre sur http://www.lipeo.fr

Parmi les types d'interaction possible, nous avons déjà parlé hier de

  • pédaliers divers
  • capteurs divers (pression, accélération, simples switches, …)
  • k-bow

Discussions autour de l'interaction par reconnaissance sonore

  • SS: nécessite un apprentissage. Voir par exemple les travaux de Christophe Haval à Bordeau: http://www.proximacentauri.fr/christophe-havel/
  • OB: fiabilité difficile à obtenir (autant fiabilité du musicien que de l'analyse!). Expérience avec un flûtiste, où un son très aigu et fort servait à déclencher un événement. Mais difficile d'obtenir des choses utilisables de manière plus large.
  • SS: Avec SABRe, on peut faire du suivi de doigtés plutôt que de son!
  • MA: problème de la latence. Par exemple la communauté antescofo (ircam) semble travailler avec des latences considérables. Du coup, ça ne se prête qu'à un certain type de musique…
    • OB: ne jamais essayer d'utiliser une analyse de Fourier en temps réel sur un percussioniste!
  • De manière générale, se poser la question de ce qu'on amène sur scène: faut-il une centrale nucléaire pour faire du 12V?
  • OB: Un déclenchement humain (pédalier, switch, …) peut “ouvrir une porte” qui permet ensuite à la machine de réagir sur la base d'une analyse locale. On peut du coup se contenter d'une analyse plus légère (intensité sonore, spectre, …)
  • MA: C'est ce qui est fait au début de “Traces d'orient” par exemple… http://www.lescheminsdetraverse.net/static/rfla2016/#23

Divers sujets en vrac:

  • Évocation des difficultés à utiliser un pédalier pour un instrument à vent appuyé au sol (clarinette basse, flûte basse upright, …), car il n'est pas possible de baisser les yeux pour voir ce que l'on fait.
    • OB: on pourrait fixer un switch sous le soulier/pied de l'interprète qui peut alors se déplacer librement tout en gardant son “pédalier” à disposition.
    • BM: Oui mais ça nécessite de modifier sa position de jeu, ce qui n'est pas forcément anodin…
  • SS: Importance capitale du retour d'information dans l'interaction homme-machine! (voir projet https://www.zhdk.ch/index.php?id=icst_ahmi)
    • Donc doubler le switch sous le pied d'un vibreur!
  • Plus la puissance à disposition augmente, plus nos besoins augmentent aussi. Il faut parfois savoir se contenter de moyens simples et d'algorithmes peu gourmands. travailler sur une plateforme comme le bela permet parfois de se re-poser les bonnes questions!

Pérennité

SS: Le problème de la pérennité n'est pas seulement technique, mais aussi

  • pérennité financière
  • libération de la personne/du groupe d'origine
  • “N'importe où dans le monde, si tu pètes une corde de guitare, tu peux la remplacer”
    • OB: comme le MIDI

MA: Il y a aussi le problème de la pérennité logicielle

OB: Si tu documentes bien, pas de raison de ne pas pouvoir ré-implémenter

MA: Sauf qu'il est pratiquement impossible de tout documenter…

BM: C'est comme la reconstitution baroque

OB: Mais nous on peut laisser une trace sonore…

SS: Archives du festival de Bourges: garder des Atari, disquettes, …

OB: C'est pourquoi il faut archiver une specification de l'oeuvre, pas le matériel

BM: La répétition à l'identique est une chimère actuelle

MA: L'abstraction (p.ex. notation) laisse plus de place à l'interprète (comme le relevait Philippe hier)

ON: Il y a aussi la transmission… les oeuvres pérennes sont celles qui se transmettent déjà maintenant.

  • Je peux transmettre Stella by starlight à mes élèves comme cela m'a été transmis.
  • Dans la musique indienne, la transmission est orale depuis des centaines d'années

SS: Consensus:

  • la musique traditionnelle est une notice d'exécution
  • pour la musique mixte, c'est aussi ça qu'il faut…

ON: on est dans un paradoxe: on prétend être à la pointe et on se soucie de pérennisation!

SB: On est encore dans l'exploration, c'est parfois plus des essais que des oeuvres. C'est un outil, mais pas forcément un résultat qu'il faut garder.

MA: Pérennisation à long terme, c'est une chose, mais il y a aussi celle à court terme.

SS: Exemple du board discontinué sur sa clarinette. Il aurait du acheter des composants bruts plutôt que “à haute valeur ajoutée”…

OB: On achète aussi du matériel trop cheap

SS: On ne peut pas attendre une fiabilité industrielle pour des produits bricolés dans un garage

BM: La flûte Boehm a mis des décennies à se généraliser

MA: Pas comparable car nouveau produit vs remplacement d'un produit existant avec des habitudes

BM: Raconte l'histoire de la flûte Kingma. La réutilisation du savoir-faire des interprètes favorise l'adoption des nouveautés.

SS: Négociations avec Selmer pour production de clarinette augmentée pas facile…

CD: Il faut que le prix de revient soit 25% du prix de vente pour les petites séries et 10% si grande série

OB: À court terme, ce n'est pas de la perennité, mais de la fiabilité

OB: Dès qu'il y a de l'électronique, ça fragilise

CD: Pas d'accord. En analyse MTF, c'est les connecteurs les plus fragiles. Mais l'électronique, ça ne se dépanne pas. Ça se remplace en bloc.

SS: C'est pas le board le pb, c'est le montage de tous les capteurs, etc.

OB: On y coupe pas, on doit avoir deux instruments

MA: mais on peut pas se permettre

OB: Alors doubler l'électronique si elle est adaptable

MA: Il y a aussi le métier pour rattraper les pannes… Ça peut valoir la peine d'identifier les choses incontournable pour lesquelles il faut un backup et celles qu'on peut contourner

OB: Et on peut prévoir les plans B

BM: C'est exactement ce que j'essaie de transmettre à nos élèves…

(donc excellente transition vers la discussion suivante!)